vendredi 25 mai 2018

L'enceinte de Meaux























Délimité au Sud par la Marne et située au Nord de la Seine-et-Marne, entre Senlis et Coulommiers au Nord-Est de Disneyland Meaux fut une ancienne capitale de la Brie. Meaux est, avec Provins, Torcy et Fontainebleau, l'une des quatre sous-préfectures du département de Seine-et-Marne, Melun étant la préfecture. Elle fut très tôt fortifiée et continua de l'être avec le temps.....







 Localisation : 77 100, Meaux, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France

Construction : Les débuts au IIIe  siècle





Le Comté de Brie, dont Meaux était la capitale, comprenait en outre les villes de Lagny, Provins, Bray, La-Ferté-sous-Jouarre, Coulommiers, Montereau, Sézanne, Crécy, la Ferté-Gaucher, Jouy-sur-Morin, Rébais, Faremoutiers, Tréfort, Jouy-le-Châtel, Ville-noxe et leurs dépendances. Ce Comté relevait précédemment de celui de Champagne, mais ces deux Comtés étant devenus la propriété des mêmes Seigneurs, la vassalité de l' un s' était ainsi confondu dans la directe de l' autre, Hugues ou Eudes était alors en possession de ces deux Comtés. Il était fils de Thibault le Vieux, Comte de Blois, et de la sœur de Conrard II, Empereur d' Allemagne. La suite de ses successeurs prirent le titre de Comtes Palatins, ils étaient comptés parmi le six Paires laïques de France.

La situation de la ville de Meaux sur un plateau susceptible d' être inondé tout au tour en a fait longtemps une place des plus importantes, la Marne la circonscrivait anciennement.

Meaux, dès le Bas-Empire, vit son coeur de ville protégé par une enceinte englobant un peu plus de 8 hectares. Ce "castrum" élevé vers la fin du IIIe siècle est longtemps demeuré la seule fortification maçonnée attestée à Meaux, mais il a été agrandi vers l'est et vers l'ouest à la fin du Moyen Âge. Par ailleurs, un second système de fortification a été mis en oeuvre par le comte de Champagne de l'autre côté de la Marne, dans les années 1230, faisant de Meaux une « ville double » où l'antagonisme entre la « Ville » et le « Marché » est longtemps resté très prégnant. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, pour faire face au développement de l'artillerie, ces deux fortifications ont été renforcées. Dans le quartier du Marché a peut-être été édifié un fort dès 1562. Dans le dernier quart du XVIe siècle, la « Ville » sur la rive droite de la Marne se dota pour sa part d'un ensemble défensif moderne, aujourd'hui disparu mais que les récentes fouilles archéologiques menées à l'angle du cours Raoult ont remis partiellement au jour. Sur ce site fut en effet édifié, en 1577-1578, un « boulevard » ou bastion doté d'orillons ronds, complété par une vanne qui permettait de réguler le débit du Brasset. Ce bastion et la tour « du Bourreau » voisine permettaient de flanquer le pont du Marché et la muraille orientale de la ville, parallèle à la rue du Tan ; cette dernière, peu épaisse, fut renforcée en 1594 par des levées de terre. En outre, la porte Saint-Nicolas fut protégée par un « cavalier » (fortification en terre) connu au XVIIIe siècle sous le nom de « Butte des Cordeliers » car il formait alors un monticule voisin de l'église des Franciscains. Le dispositif défensif de la « Ville » fut également complété au nord, avec la fortification du pothuis de Châage en 1588-1590 et la mise en place d'un autre cavalier près de la porte Poitevine, et à l'Ouest, avec la construction d'une terrasse au niveau de l'hôpital Jean Rose en 1592. Un demi-bastion appelé le « fort Adam » flanquait cette terrasse vers le pré-aux-mortiers. Dès le milieu du XVIIe siècle, ces fortifications étaient en voie de désaffectation. Plusieurs particuliers, tels que l'évêque de Meaux, obtinrent la jouissance de terrasses converties en jardins. Le démantèlement s'accéléra au XVIIIe siècle, avec le nivellement des fortifications avancées telles que la butte des Cordeliers ou le fort Adam, pour aménager des places publiques. Dans le Marché, c'est tout le pan oriental de la fortification qui fut arasé pour aménager la promenade de Bellevue, plantée de quatre rangées d'ormes en 1755. Par ailleurs, les anciennes portes de ville furent peu à peu détruites afin d'éviter les goulets d'étranglement de la circulation. La porte Saint-Nicolas fut par exemple reconstruite sous Louis XV : un arc de triomphe de style classique remplaça ainsi la fortification militaire. Ce processus s'acheva au XIXe siècle avec notamment la disparition de la porte Poitevine, dans les années 1830.

La "Ville", sur la rive droite de la Marne, est celle qui conserve les plus importants vestiges de fortifications. Le rempart du Bas-Empire est toujours présent en élévation au nord des jardins du palais épiscopal. Ailleurs son empreinte est perceptible malgré sa destruction : il constitue une limite parcellaire et surtout il a généré un exhaussement du sol, lié au processus d'accumulation des sédiments, qui est plus important à l'intérieur qu'à l'extérieur du rempart. Les rues Bossuet et Tronchon correspondent ainsi à la partie intérieure du castrum, tandis que les rues Longpérier et des Ursulines sont situées à l'emplacement du fossé supposé bordant la fortification. On peut en outre connaître le tracé de cette première enceinte de la ville grâce aux nombreux vestiges encore visibles dans plusieurs caves, par exemple au n° 20 et 10 rue Tronchon, ou aux n° 3, 5 et 7 rue Bossuet. La hauteur de la fortification est estimée à environ une dizaine de mètres pour une largeur minimum de 3,50 m. La mise en oeuvre des fondations se caractérise par un mortier de tuileau ennoyant les blocs, dont la couleur rose est très caractéristique. Parmi les blocs sculptés retrouvés en remploi dans la fondation de ce castrum, certains proviennent de la destruction d'autels païens. Ce castrum a été agrandi vers l'est et vers l'ouest, sans doute à la fin du Moyen Âge. Les fossés entourant cette enceinte élargie ont été convertis en boulevards aux 18e et 19e siècles : le cours Raoult, le boulevard Jean-Rose et le cours Pinteville marquent donc la limite de la « ville close » de la fin du Moyen Âge. Plusieurs tours de cette enceinte subsistent. La seule à présenter une élévation complète, avec un toit en croupe circulaire, est la tour des Arbalétriers ou tour Chuquet, sur le boulevard Jean-Rose ; elle fut « augmentée et couverte de mérien (bois) et de tuile l'an 1487 » ; l'une de ses salles fut accordée en 1563 à la compagnie du jeu d'arc et d'arbalète qui s'entraînait sur la terrasse adjacente. Les autres tours encore présentes dans le paysage urbain sont découvertes et partiellement arasées : la tour du Bourreau dans l'angle sud-est de l'enceinte, la tour Bourgeoise (ou tour de la Halle) dans le jardin du 2 place Saint-Maur, la tour de la Platrière dans le remblai de la voie ferrée, cours Pinteville et la tour du Bastion dans la cour du lycée Henri Moissan. Les fouilles menées à l'angle du cours Raoult et du quai ont en outre mis au jour le bastion ajouté vers 1577 au sud-est de cette enceinte. L'étude archéologique a montré la qualité de sa mise en oeuvre, avec un socle maçonné plein, d'une épaisseur maximum estimée à 4 m, et un parement très bien appareillé. Sur l'autre rive de la Marne, il a aussi existé un important ensemble fortifié mais il en reste peu de vestiges. On conserve un pan (remanié) de la courtine méridionale, le long du canal de Cornillon, ainsi que la base de deux tours : la tour de Coutances à l'angle sud-est de l'enceinte, au bord de la Marne, et celle de la tour des Apprentis dans le jardin du 16, rue de la Grande Île.

Les parties gallo-romaines sont caractérisées par des chaînes de briques alternant avec des lits de petits appareils. Ces vestiges délimitent le côté nord d’un castrum édifié au sud de l’agglomération à la fin du IIIe siècle.
La Tour de l’Arbalétrier, est un exemple du réseau de tours défensives bâties au XVe siècle pour renforcer les fortifications de la ville. A partir de 1563, elle fut concédée à la compagnie des Arbalétriers qui pouvaient s’entraîner au tir en dehors des murs de la ville.
Ils s’étendent sur 250 m le long du boulevard Jean Rose, au pied du Jardin Bossuet.
Érigés à la fin du IIIème siècle, ils ont été remaniés et agrandis à maintes reprises depuis le Moyen Âge, notamment aux XIVème-XVème siècles par la construction à distances plus ou moins régulières, de tours défensives circulaires.



Au XVe siècle

Sous Louis XII, la ligue de Malines entre l' Empereur la Suisse et l' Angleterre contre la France, fut, pour la ville de Meaux, un motif pour réparer et augmenter ses fortifications; d' un côté les Suisses en Bourgogne menaçaient l' intérieur de la France et d' un autre les Anglais débarqués à Calais s étaient répandus en Picardie après la prise de plusieurs villes. Dans la crainte d' être aussi attaqués, les habitants de Meaux firent faire alors 3 3oo boulets de pierre de Montbenard qui Heureusement devinrent inutiles grâce à la paix qui revint.

Charles VII n' avait pas oublié la belle défense de la ville de Meaux durant le siège qu' elle avait soutenu contre le Roi d' Angleterre et pour lui donner une marque de sa satisfaction, il lui abandonna le tiers des aides qui se perçoivent dans cette ville, puis il y fut substitué vingt deniers Parisis sur chaque minot de sel.  Ce Roi lui accorda aussi pour l' entretien de ses fortifications le 10e denier du vin vendu en détail dans son enceinte et ses faubourgs, ce droit fut appelé de petite pinte ou courte pinte.


Au XIVe siècle

La forteresse du Marché de Meaux devint alors le lieu de détention des principaux prisonniers de guerre ennemis. Cette partie de la ville de Meaux était devenue la principale depuis la destruction de l' autre en raison de sa perfidie, celle-ci, quoique rebâtie, est longtemps restée  entachée, elle avait perdue tous ses privilèges tandis que le Marché (partie du château-fort) avait conservé les siens, de là une scission entre la ville proprement dite et le Marché. Aussi ces deux parties de la même ville eurent-elles longtemps leurs Municipalités particulières et leurs revenus séparés. Le Châtelet en tête du pont du Marché était le lieu des assemblées de cette partie de la ville.

Enfin cette portion de la ville dont les remparts étaient flanqués de trente tours d' une prodigieuse hauteur munis de fossés auxquels la rivière servait d' avant fossés, devint ainsi une place des plus importantes comme la forteresse de la ville de Meaux. L' autre partie de la ville pouvait-être aussi isolée au besoin par le refoulement de la rivière dans son ancien lit appelé aujourd' hui les Brassets ce qui pouvait aisément s' opérer au moyen de vanne appliquées au pont en opposition au courant.


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Une étude archéologique approfondie menée par l’Inrap (Institut pour la recherche archéologique préventive) et pour la SHMR (Société historique de Meaux et sa région). 

Ce n’est pas la première découverte dans la ville. En 2016, un ancien mur de trois mètres de long et de deux mètres de haut avait aussi été découvert rue du Tan, de l’autre côté de la rivière. Les promoteurs de l’époque ont dû interrompre le chantier (lire notre article) puis le reprendre après révision. Des fouilles archéologiques préalables devaient être réalisées par l’Inrap et la ville de Meaux avait demandé un réaménagement du projet afin de conserver les vestiges retrouvés.

Au fond du Jardin Bossuet, vous accèderez par un escalier à une terrasse, formant un chemin de ronde sur les anciens remparts gallo-romains et médiévaux de Meaux. En débouchant sur le chemin de ronde, vous apercevrez le pavillon (17e s.) où Bossuet aimait s'isoler la nuit pour méditer ou écrire. Belle vue sur le jardin, l'évêché et la cathédrale.

Construits au IIIe siècle après J-C, les remparts meldois sont le témoin de la domination romaine en Gaule. Face aux invasions barbares, les Romains, aussi fous soient-ils, érigent cette haute et solide muraille pour protéger le coeur de la ville.
Et cette construction va traverser les siècles, qualité romaine oblige ! Au moment des guerres médiévales, opposant Anglais et Français, ou lors des violents affrontements entre catholiques et protestants, ces remparts vont être d’une grande aide aux habitants…
L’extension à l’est de l’enceinte de Meaux se situait entre la porte Saint-Nicolas, en bas de l’actuelle rue du général Leclerc, et la tour dite du Bourreau qui bordait la Marne, complétée par le bastion que les fouilles d’archéologie préventive effectuées à l’angle du cours Raoult et du quai Jacques Prévert ont révélées (article dans notre bulletin numéro 6 de 2009) mais sa topographie précise, entre les maisons côté des numéros impairs du cours Raoult et celles de la rue du Tan, restait incertaine. Ce quartier s'étend sur la rive gauche de la Marne. Pendant l'Antiquité, la ville s'est développée plus au nord, mais l'existence de l'église Saint-Saintin, vraisemblablement construite sur le tombeau du premier évêque de Meaux, suggère qu'à l'époque antique il y avait là une nécropole. Depuis le Moyen Âge, ce secteur est connu sous le nom de quartier du Marché. Les textes montrent qu'il servait de lieux d'échanges dès le début du XIIIe siècle. Le comte Thibaut IV de Champagne dota le "Marché" d'une puissante enceinte dans les années 1230 (voir dossier IA77000651). Le côté sud de cette fortification était renforcé par le canal de Cornillon, qui recoupait le méandre de la Marne. Ces travaux ont eu un fort impact sur la composition urbaine, qui opposa dès lors deux quartiers pourvus chacun d'une enceinte. Meaux est ainsi devenue une « ville double » où coexistaient deux entités bien distinctes, la "Ville" et le "Marché", de part et d'autre de la Marne. Au XVIe siècle, le Marché devint le quartier des réformés, tandis que la Ville restait catholique. La communication entre ces deux espaces est longtemps demeurée réduite à un seul pont, dont l'existence est attestée par les sources depuis le Moyen Âge : le « pont roide » ou pont du Marché (voir dossier IA77000668), qui supportait de nombreux moulins (voir dossier IA77000666). Il était doublé en aval d'une passerelle également liée à des moulins, et réservée aux piétons. Les fortifications qui enserraient le "Marché" ont aujourd'hui presque disparu : il n'en demeure plus que quelques vestiges (pan de courtine le long du canal de Cornillon, bases de tour au sud-est et au nord-ouest), mais l'emprise de cette enceinte est marquée, côté est, par la "promenade de Bellevue" aménagée au XVIIIe siècle (dossier IA77000799) et bordée de maisons pittoresques, au XIXe siècle. Du côté ouest, en revanche, le paysage est résolument moderne avec l'aménagement, encore en cours au moment de l'enquête, de la ZAC Luxembourg. Le quartier du Marché présente donc une physionomie extrêmement variée, mais a conservé son identité propre, marquée notamment par la grande halle métallique où se tient toujours un marché hebdomadaire (dossier IA77000662).


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Les vicomtes de Meaux Vicomtes de Meaux

Hugues I Seigneur d’Oisy (1096), châtelain de Cambrai, premier vicomte connu mais il semble que la vicomté était déjà dans sa famille depuis plusieurs années. Celle-ci était vassale ou relevait des comtes de Vermandois. Ces derniers ont hérité de Meaux jusqu'à 1019 et auraient gratifié les ancêtres de Hugues I.
Hugues II Seigneur d’Oisy ( ?) fils du précédent et père du suivant.
Simon Seigneur d’Oisy (1158-1171) épousa Ade. Il est le fils du précédent et frère de Geoffroi, vicomte de la Ferté-sous-Jouarre, qui épousa Constance.
Hugues III Seigneur d’Oisy (1171-1189) fils de Simon et de Ade.
Hildegarde (?) Sœur d’Hugues II, avait épousé André, seigneur de la Ferté-Gaucher, fils d’Élie et petit fils de Gaucher qui donna le nom à la ville.
Baron Jean de Montmirel (?)

Les Vicomtes de Meaux, lire la suite http://bibliographie.meaux.free.fr/documents/vicomt.php







La ville


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Meaux sur la base Pop-culture

Des fouilles archéologique à Meaux 

Inventaire d'Ile-de-France, base Gertrude, le quartier du marché 

Un voyage culturel vers la ville

Les grandes dates de la ville
 https://www.ville-meaux.fr/fr/tourisme/histoire.htm

Un essai historique de la ville
https://books.google.fr/books


Les seigneurs de la ville 
http://racineshistoire.free.fr


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




 Le tourisme en Pays de Meaux



















































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